SECTEURS À RISQUE. Le froid continu que l’on a connu au cours du mois de février a peu d’impact sur la production des bleuets en bleuetière, dans la mesure où le couvert de neige est suffisant et que les bleuetières ne se retrouvent à découvert parce que la neige a été balayée par le vent.
En fait, les périodes de redoux que l’on connait habituellement en janvier sont beaucoup plus dommageables parce que la pluie cause une couche de glace sur les plants et affecte leur productivité pour toute la durée de vie du plant.
Le froid que l’on a connu en janvier et février et le faible couvert de neige dans les bleuetières de grandes superficies suscitent de l’inquiétude dans les secteurs d’Albanel, de Normandin, de Sainte-Jeane-d’Arc et de Saint-Méthode.
La directrice générale du Club conseil bleuet, Mme Véroniquie Moreau, précise que les propriétaires de bleuetières dans ces endroits affichent certaines craintes puisque plusieurs plants se sont retrouvés à découvert, ce qui pourrait endommager les bourgeons sur les tiges et conséquemment réduire la productivité des plants.
Mme Moreau souligne que les études réalisées sur le froid et la production des bleuets indiquent que le plant de bleuets peut résister à des températures de -30 à 40 degrés Celcius. « Lorsque mis à découvert, le risque d’affecter le développement des bourgeons est présent et la production de l’année peut être réduite, mais le plant reviendra à la normale la prochaine année », mentionne Mme Moreau.
Changements climatiques
Lorsque le froid revient, la glace étouffe littéralement des plants, affecte le rhizome, et cause des dommages irréparables à la productivité du plant. « Les changements climatiques sont devenus une préoccupation pour les producteurs de bleuets, et les périodes de redoux créent des incertitudes davantage que le froid », conclut Mme Moreau.
Rappelons qu’en 2013, le gel tardif survenu en juin a affecté tous les secteurs de production tant en bleuetière qu’en forêt, et ceci sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En 2013, la récolte de bleuets a été cataloguée comme l’une des plus faibles depuis que l’on compile les statistiques de production. —