Alma – Alors que la pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet l’industrie de la restauration, Lily D’Amours est une véritable perle rare. Depuis 36 ans, c’est avec le sourire et dans la bonne humeur qu’elle répond aux commandes des clients.
@RR:Solide comme un roc, la résidente d’Alma n’a jamais bronché alors que les restaurants, eux, se sont succédé. Depuis l’ouverture du Frits en 1985, en passant par le Maxi-Frite et le Juke-box jusqu’au A&W plus récemment, pour Lily D’amours, il n’a jamais été question de mettre les voiles.
« C’est pas compliqué, moi, je viens avec la bâtisse! », lance-t-elle d’un ton rieur.
Étant visiblement une employée sur qui on peut compter, Lily D’Amours s’est fait accueillir les bras grands ouverts d’un restaurateur à l’autre.
« Ils ont tous convenu qu’ils me prenaient automatiquement! »
Responsabilités
En plus de sa bonne humeur contagieuse et de sa fiabilité, ce qui distingue Lily D’Amours est sans doute son sens du devoir.
« J’avais 20 ans quand j’ai commencé. À ce moment-là, je venais d’avoir un enfant avec mon mari. Il fallait bien payer les factures! ».
Lily D’Amours avait d’abord suivi un cours en coiffure, mais a décidé de poursuivre son chemin dans la restauration afin de pourvoir aux besoins de son jeune garçon. Par ailleurs, les conditions de travail parfois difficiles ne l’ont jamais freinée.
« On a mal dans le dos, on a mal dans les jambes, mais ça ne me jamais empêchée de me lever chaque matin », affirme-t-elle sans hésitation.
Pour le plaisir
Si au début, son choix reposait sur des raisons pratiques, Lily D’Amours affirme que c’est le plaisir qu’elle a en restauration qui explique sa longue carrière.
« C’est sûr qu’il faut être assez fort, mais c’est vraiment plaisant! J’te dis qu’on a du fun! Si tu veux travailler dans un bureau renfermé, c’est sûr que tu ne viens pas travailler avec nous autres! »
Le contact avec la clientèle et l’esprit d’équipe qui règne en cuisine ont toujours été pour elle une grande source de motivation. Elle n’a d’ailleurs que des bons mots à l’égard de son équipe et en profite pour souligner la qualité de son employeur, Pierre-Luc Simard.
« Avec Pierre-Luc, c’est encore plus agréable de travailler, il est vraiment gentil! ».
C’est avec le sentiment du travail accompli que Lily D’Amours s’autorise maintenant à ralentir la cadence. Quoique toujours fidèle au poste, elle travaille désormais trois jours par semaine.