Alors que le choix du tracé qui complètera la route Alma-La Baie suscite encore plusieurs inquiétudes, Dominique Gravel, un citoyen de Saint-Bruno, croit avoir trouvé une issue au débat. Selon lui, il s’agirait d’opter pour un tracé double, une proposition qu’il a transmise au ministère des Transports du Québec.
En effet, les citoyens étaient encore nombreux à faire part de leurs préoccupations au ministère lors de la plus récente séance d’information publique sur le réaménagement de la route 170 à Saint-Bruno et de la route 169 vers Alma, qui s’est tenue virtuellement le 26 janvier dernier.
Expropriations, pertes de terres agricoles, empreinte carbone liée à la construction, augmentation du trafic routier, tout autant d’éléments qui ne font toujours pas consensus.
À vrai dire, il semble encore une fois impossible de rallier tout le monde autour d’un même corridor.
« Il y aura toujours des gens qui ne seront pas satisfaits. On ne pourra jamais faire l’unanimité », estime Dany Hubert, Directeur général des grands projets routiers du Nord et de l’Est-du-Québec au Ministère des Transports du Québec (MTQ).
Rappelons qu’un troisième corridor, le centre-nord, s’est ajouté aux possibilités en novembre. Le dépôt de l’étude devant déterminer le tracé retenu est prévu pour l’automne 2022. Le début des travaux devrait se faire dans un horizon de cinq ans.
Solution
Estimant que les propositions actuelles « ne sont pas logiques au point de vue de l’efficacité », Dominique Gravel s’est lui-même penché sur la question.
« Présentement, ce qui est l’étude comporte des coûts sociaux énormes, beaucoup plus que ce que moi je suggère. »
À son avis, la meilleure façon de minimiser les désavantages serait de réaliser deux tracés. L’un d’eux serait le tracé sud tel qu’il a déjà été présenté, et l’autre, un tracé qui partirait de la route du Lac à Alma pour aller rejoindre la route 170 à la hauteur de Larouche.
Au sujet du second tracé, il indique que celui-ci s’étalerait sur 13,75km, dont plus de la moitié en terrain plat. Quant à l’autre moitié en milieu boisé, il explique « qu’elle ne présente pas de différence majeure de relief, et ne pose donc pas de défi d’ingénierie. »
« Si tu fais l’exercice, tu réalises qu’il n’y a presque pas d’habitation ni de fermes dans ce secteur-là », ajoute-t-il.
Dominique Gravel estime que le plus important demeure de réduire la circulation sur la route 169 entre Alma et Saint-Bruno, un tronçon qu’il appelle « l’enfer blanc » en raison des épisodes de poudrerie qui y sévissent en hiver.
De plus, les deux tracés permettraient de desservir adéquatement tant les automobilistes en provenance de l’ouest du lac Saint-Jean que ceux partant d’Alma, ces derniers représentant 75% du trafic actuel.