C’est bien malgré elle que l’entreprise Intercar doit maintenir, encore pour le moment, des horaires réduits pour ses liaisons interurbaines et interrégionales.
« Actuellement, nous sommes redémarrés sur l’ensemble de notre réseau à une fréquence d’environ 30 à 35% de l’offre que nous avions avant la pandémie », affirme le président d’Intercar, Hugo Gilbert. Pour cause, une relance postpandémique « assez difficile ».
« On n’est pas revenus à un rythme qui permet de soutenir notre réseau et nos infrastructures comme avant la pandémie », explique Hugo Gilbert, précisant toutefois « qu’il y a entre autres une reprise pour Alma-Québec et que le taux de remplissage est de mieux en mieux. »
Malgré tout, le président d’Intercar insiste sur le fait que l’objectif demeure de retourner aux horaires normaux dès que possible.
Selon lui, le rétablissement des liaisons Alma-Québec sept jours sur sept devrait pouvoir se faire d’ici « les prochaines semaines ou les prochains mois ». L’étape suivante serait de passer d’un à deux départs par jour, comme auparavant. Un souhait dont la réalisation dépendra essentiellement du retour de la demande.

Aide gouvernementale
Durement touchées par la pandémie, les entreprises de transport par autobus tel qu’Intercar ont pu bénéficier de subventions gouvernementales totalisant quelque 20 M$.
« C’est sûr que ça aurait pris plus, mais ça a été un coup de pouce très apprécié. »
Hugo Gilbert se dit d’ailleurs soulagé que le Programme d’aide à la relance du transport interurbain par autobus (PARTIA) ait été renouvelé pour 2022-2023, ce qui devrait permettre à Intercar de recevoir une aide financière d’environ 600 000 $.
Prix de l’essence
Parallèlement, les transporteurs par autobus doivent également composer avec la hausse du prix de l’essence, laquelle fait « très mal ».
De son côté, Intercar a dû se résoudre à faire une demande d’augmentation tarifaire de 14% alors que le plein d’un autocar est passé d’un peu moins de 1000 $ à 2000 $ depuis le début de la pandémie.
Personnel
Contraint de temporairement mettre à pied certains de ses employés en raison de la pandémie, Intercar devra également faire face aux difficultés de recrutement au cours des prochains mois.
« Si on était revenus à nos horaires d’avant la pandémie, probablement qu’on aurait été en rupture de personnel. Pour la plupart, nos anciens chauffeurs répondent présents, mais il y en a quelques-uns qui se sont trouvé un autre emploi ou qui sont partis à la retraite », indique Hugo Gilbert.
Selon ce dernier, une dizaine de chauffeurs supplémentaires seront nécessaires à la pleine reprise des liaisons.